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Chapitre 3 : De l’action.

J’ouvre le journal où je m’étais arrêté.

Samedi 28 janvier 1944
J’ai eu mes premières informations aujourd’hui. Deux clients allemands discutaient de la façon de capturer les familles juives que des collabos avaient dénoncées. Ils vont les envoyer dans des camps de concentration. Je ne sais pas comment informer discrètement les résistants. Je suis inquiète, cette mission est plus compliquée et plus risquée que je ne le croyais.

Dimanche 29 janvier 1944
Mon cher journal, j’ai enfin trouvé une idée pour aller dans le maquis sans me faire remarquer par les allemands. Ce matin très tôt, vers 5h, je suis sortie sans me faire remarquer. Je m’étais déguisée en homme avec une casquette noire pour cacher mes cheveux. Je faisais semblant d’aller chercher du bois dans la forêt. Je marchais discrètement mais j’ai croisé un allemand et je me suis cachée dans un fossé. Quand je suis ressortie après son passage, arrivait une troupe d’allemands. J’ai eu la peur, de ma vie. On peut dire que j’ai couru pour aller au maquis.
Est-ce que je dois continuer ?
Je ne sais pas si c’est une bonne idée.

Mardi 31 janvier 1944
Les résistants ont essayé de faire s’évader les familles. Les enfants ont été séparés des parents parce que c’était trop dangereux. Une résistante a sauvé les enfants en les cachant dans des valises transportées dans le camion à ordures. Elle les cache maintenant chez elle dans la campagne.

Je m’arrête d’un coup. J’entends des bruits … C’est surement Grand-mère …
Ouf ! Ce n’est que Fakir. Je me replonge dans ma lecture. Cette femme a sauvé des dizaines d’enfants en prenant d’énormes risques. Quel courage ! C’est vraiment incroyable !

Vendredi 17 février
Aujourd’hui j’ai informé le réseau qu’un train contenant des armes allait passer à 3h48. Ils vont dynamiter les rails juste à l’heure où le train allemand passera. Je me rends compte que je suis vraiment dans la résistance. Ca change des coquilles de noix que je mettais, en 1940, dans les bottes des allemands pour les embêter.

J’ai reculé de plusieurs pages, étonnée. Qu’est-ce que c’est que cette histoire de coquilles de noix ? Ma grand-mère a embêté les allemands ? Elle ne m’a jamais parlé de tout ça !

Mercredi 18 décembre 1940
Maman a trouvé un petit emploi de couturière dans notre nouveau village.

Jeudi 19 décembre 1940
Mon petit journal,
Tu sais que mon père a quitté l’Alsace car il ne voulait pas devenir un « malgré nous ». Il s’est allié avec les français. A l’école il a fallu que j’améliore rapidement mon français les copains ne me comprenaient pas bien. En Alsace, notre langue courante était plutôt l’allemand sinon …

Je pose le livre sur la malle et sors du grenier.
Je redescends sans faire de bruit et je retourne me coucher, demain c’est jeudi, je dois rentrer retrouver Barbara. Je suis impatient de raconter ce que j’ai lu sur grand-mère ou plus exactement sur « Poupette ».
En fait, je voulais tellement savoir la suite que j’ai caché le journal de grand-mère dans mes affaires.