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Chapitre 2 : laisse-toi tenter !

 

Chapitre 2 :

 

Je referme brutalement le cahier. Un nuage de poussière en sort. Ce que je viens de lire est incroyable ! On propose à ma grand-mère, ma mamie, ma Poupette,d’être agent de liaison. Perdu dans mes pensées, j’entends crier :

 

-Gaël, que fais-tu ? La tarte va être froide !

 

Je repose délicatement le journal sur la malle comme s’il pouvait disparaître de la même façon qu’il était apparu. Je referme la porte qui laisse échapper un grincement qui me paraît énorme. Je descends l’escalier et arrive à la cuisine. C’est comme si mes pieds marchaient tout seuls. Mamie dépose sur la table la tarte qui dégage une odeur de pommes caramélisées. Elle s’assoit et s’écrie d’un ton enjoué :

 

-Alors, mon petit canard en sucre ! Rien de changé ?

 

Je réponds d’un signe négatif de la tête. Puis nous commençons à manger. Comme d’habitude, « Poupette » se met à parler, parler, parler... Pfff... Parfois je ne sais pas comment elle fait. Mais bon, en fait, je ne l’écoute pas vraiment. Je touille ma cuillère dans les pommes, je coupe un morceau et je l’apporte à ma bouche sans grand appétit. Lorsque je finis enfin ma tarte, mamie me dit :

-Mon chéri, va te reposer pendant que je finis la vaisselle. Ensuite nous sortirons dans le petit bois.

 

Je monte, mais je n’ai pas la force d’ouvrir la porte du grenier... Je n’en suis pas capable. C’est déjà trop d’émotions comme ça... Je redescends et pars faire cette fameuse promenade. Pourtant, je ne suis pas calme. J’ai besoin d’en savoir plus.

Ce soir, je n’arrive pas à m’endormir... Je sais ce qu’il me reste à faire. Je me lève, je mets mes chaussons et prends une lampe de poche. A tâtons, je trouve la porte mais au moment de sortir, me cogne contre le mur :

 

-Aïe !!!

 

Oups ! Mamie m’a-t-elle entendu ? J’attends mais je n’entends rien. J’ouvre la trappe et monte le petit escalier en forme de colimaçon. Lorsque j’ouvre la porte, celle-ci ne grince pas cette fois comme si elle me disait « Vas-y ! Laisse- toi tenter »

 

Une fois dans la pièce, j’allume la lampe. Je prends le journal et continue la lecture entamée le matin-même.

Mercredi 25 janvier 1944

C’est bon, j’ai accepté leur travail. J’ai retrouvé les résistants ce matin et j’ai accepté. A partir d’aujourd’hui, je suis agent de liaison, j’ai un nom de code : Poupette. Je devrais écouter, espionner tous les petits secrets trop bien gardés. En fait, je crois que cela me fait peur...

 

Serais-je à la hauteur ?

 

Je lève ma tête, et me demande ? Comment Poupette a-t-elle participé à la résistance ? A-t-elle eu des problèmes, des ennuis ?