Chapitre 5 : Étrange intuition

-C’était un coup monté ! Mais alors vous n’êtes pas blessé ?

-Absolument pas mon pauvre ami !

-Mais le sang sur votre visage ?

-Simplement un peu de sauce tomate !

Julien était gêné mais fier de son acte. Perdu dans ses pensées, il s’adossa sur une vitrine de magasin.

Puis il reprit :

-Mais à quoi cela rime-t-il ?

Flegmatique, Lord Brunelle répondit :

-Je voulais savoir si je pouvais faire confiance à un homme sur cette terre... Et je l’ai trouvé. Merci pour votre générosité.

Je vais vous faire une offre :

Venez donc habiter chez moi,ce n’est pas loin du tout .

-Eh bien ... Je crois que je vais accepter, car je n’ai pas vraiment d’autres solutions en ce moment...

-Alors montez !

Julien se retrouva dans une limousine noir métallisé. Les sièges en cuir étaient bien confortables. La limousine s’arrêta bientôt devant une immense demeure aux murs blancs et aux fenêtres aux bordures dorées. Un gentleman vint ouvrir sa portière et le conduisit dans sa nouvelle demeure. Lord Brunelle l ’amena jusqu’à sa chambre. Il n’avait jamais vu de telles richesses des meubles en marbre, une salle de bain gigantesque dont le carrelage scintillait comme un miroir.

-Je vous laisse à vos occupations si vous avez besoin de quoi que ce soit, appelez la bonne, Marie-Claude. Une cloche sonnera pour le dîner.

Puis il partit. Julien se remémora son tragique parcours pour en arriver là... Il trouva dans son armoire un costume de toile noir et des chaussures assorties. Il se demanda s’il pouvait le prendre, c’était trop ! Mais il vit son prénom écrit sur l’étiquette.

Marie-Claude entra :

-Heu... Monsieur Julien, vous avez heu... un cadeau dans... l’armoire... de la part de monsieur Brunelle. Ohhh !! Mais... Je vois que vous l’avez trouvé sans... moi. Je vous laisse.

Julien n’avait rien pu dire. Cette Marie-Claude était bien étourdi.

Il enfila très rapidement ce nouveau costume et il avait l’air d’un milord dedans. La cloche sonna. Il descendit à vive allure. Il se retrouva devant une grande table garnie de délicieux plats. Lord Brunelle était au bout de la table. Il lui montra l’horloge principale.

-Vous êtes en retard. Mais bon asseyez-vous.

-Monsieur... vous... attendait... dit Marie-Claude d’un ton sec.

-Laissez, Marie-Claude.

Julien s’ installa. Il commença à manger. C’était divin. Julien n’avait pas eu de telles repas depuis des mois.

Quand le festin fut fini Lord Brunelle lui dit :

-Bonne nuit ! Demain, nous aborderons les choses sérieuses : votre avenir...

Julien monta dans sa chambre, il se coucha. Julien était si lourd, il avait tellement mangé que dès que sa tête toucha l’oreiller, il s’endormit profondément.

Un énorme bruit retentit ! Julien se réveilla en sursaut. Il venait de comprendre que toute cette histoire n’était qu’un rêve.

Pendant qu’il fouillait dans les poubelles, il ne pensait qu’à Lord Brunelle. Il enfila son manteau gris et troué, il alla dans le parc municipal pour faire la manche comme d’habitude, puis s’arrêta net. Il ressentit quelque chose d’étrange. Il fit quelques pas de plus, à quelques mètres devant lui un homme était à terre, un chien... à ses côtés...