Vous êtes ici : Accueil du site > Année 2008-2009 > défi ecriture collective 2009 > Cycle 3 > Chaîne C > Récit 10 : Bad poker in New York > Chapitre 4 : Lord Brunelle

Chapitre 4 : Lord Brunelle

Paniqué par l’état apparent de l’individu allongé au sol, Julien pose sa main sur son épaule et lui demande d’un ton inquiet en le secouant doucement : « Monsieur, monsieur, vous m’entendez ? Vous allez bien ? »

Mais l’homme ne répond pas, il reste étendu, inerte. Ne sachant quoi faire, Julien enlève la veste de son costume tout neuf pour la mettre sur l’homme afin de le protéger du froid. Puis il voit tous les billets étalés autour d’eux. Il pourrait en faire des choses avec tout cet argent, tous ses problèmes seraient réglés ; il pourrait à nouveau manger et retrouver un toit. Il les ramasse en se disant qu’il valait mieux ne pas les laisser traîner , qu’on ne sait jamais avec les gens…Une fois ramassés, il regarde ce paquet de billets entre ses mains. Non, il ne peut pas faire ça, il ne peut pas les garder pour lui, il est honnête et ne veut pas devenir un voleur. Alors, il remet tous les billets dans la poche de l’inconnu. Il tente à nouveau de lui parler, lui prend la main, mais l’homme ne réagit toujours pas. Voyant le chien assis près d’eux, Julien essaye de lui faire comprendre qu’il doit aller chercher du secours car lui ne peut pas laisser l’homme seul dans cet état. Le chien reste assis là, en remuant de la queue, comme si ce qu’il voyait le rendait heureux. « Mais va chercher du secours ! Tu es pourtant un bon chien, tu vois bien qu’on ne peut pas laisser cet homme là comme ça ! », Mais le chien ne bouge pas et continue à les regarder alternativement . Alors Julien se décide à laisser l’homme seul avec le chien pour aller chercher de l’aide.

Au moment où il va pour s’éloigner, il entend un grand soupir de soulagement et une voix derrière lui :

« Ouf, il était temps ! ». Il se retourne et voit l’homme qui était allongé il y a encore une seconde, debout, en train de secouer la terre qu’il a sur lui et d’essuyer le sang sur son visage. Le chien s’est lui aussi levé et il jappe autour de l’homme en aboyant de joie. L’individu se dirige vers Julien et lui dit avec un grand sourire : « Bonjour cher monsieur, je suis Lord Brunelle, le propriétaire de la chaîne de magasins de vêtements Smart Store qui a des boutiques partout dans le monde, et voici mon brave et fidèle chien Lucky qui s’est blessé il y a quelques temps et a été soigné par un inconnu. Je voulais savoir s’il y avait encore des gens honnêtes et braves dans cette ville pour porter secours à son prochain. »