Mamie me regarde avec un air interrogatif. Au bout d’un moment elle me dit : "Gaël mon garçon ça va ? Tu n’as pas dit un mot depuis ce matin ? Aurais- tu perdu ta langue pendant la nuit ?" Je me retiens de pleurer le plus possible car je suis triste. Je n’arrête pas de réfléchir. Est ce que je dois ltout dire à maman ? Je ne sais vraiment pas. Tout se bouscule dans ma tête. Mamie me dit : "Nous allons être en retard, Barbara va s’inquiéter." Je remonte dans ma chambre et ne peux m’empêcher de reprendre le journal. Mercredi 14 Février 1945 : Ce matin Benjamin cet homme que je n’avais pas vu depuis 1 an m’a retrouvée et m’a demandé de vivre avec lui ! A ce moment là la voix de mamie retentit. "Dépêche toi, je t’attends !" Je me demande si je dois emmener le livre ou le laisser."Voyons Gaël résonne toi un peu, ce livre est à ta chère grand-mère, tu dois lui laisser c’est à elle." Je remonte au grenier reposer le manuscrit. Et hop en voiture ! "Direction maison de Gaël !" Et mamie me répond : "D’accord chef, j’y vais tout de suite mon colonel. " Nous rions tous les deux. Après quelques kilomètres mamie me dit : "Nous sommes arrivés mon colonel." Nous prenons encore une crise de fou rire. Barbara nous attend de pied ferme. Je saute dans ses bras. "Je suis si content de te revoir, maman !
 Moi aussi mon chéri. Alors il a été sage avec toi maman ?
 Oh oui ! Un vrai petit ange ce garçon." Je les regarde toutes les deux. J’ai peur. Je me pose plein de questions. Est ce que je dois leur en parler ?

Après avoir longuement réfléchi, je décide de leur dire toute la vérité. Je préfère c’est plus prudent. Alors je me lance. "Mamie et maman, j’ai quelque chose à vous dire de très important. Quand j’ai été dans le grenier pour emmener Fakir manger les souris et bien il y avait quelque chose qui bloquait la porte alors j’ai regardé. C’était une malle sur laquelle j’ai aperçu un livre. Je l’ai feuilleté. En lisant quelques pages, je me suis vite rendu compte que cela racontait la vie de mamie." Un grand silence envahit la pièce. Mamie, assez embarrassée prend des couleurs et maman me jette un regard qui en dit long. "Maman tu étais au courant ?" Ma mère et mamie se regardent un moment. Puis maman prend enfin la parole. "Oui, mon chéri, ta grand-mère, comme tu l’as lu, faisait partie de la résistance. Ses actions ont servi à défendre les français pendant l’occupation. Ma grand-mère se met alors à nous raconter quelques anecdotes de cette époque, qui me passionne et je me rends compte à quel point cette fameuse "Poupette" avait du courage et de la générosité. Je suis fier de ma chère grand-mère et pourtant un peu déçu d’avoir été tenu à l’écart. Enfin ce lourd secret est dévoilé !