Vous êtes ici : Accueil du site > Année 2011-2012 > Défi écriture collaborative > Cycle 3 > Chaîne C > Récit 6 > Chapitre 5

Chapitre 5

« Ce sont des cow-boys : nous sommes au Far-West, dit Florana. La cabane a disparu. Nous allons essayer de la retrouver. »

 

Des coups de feu se font entendre à nouveau. Les cinq amis aperçoivent les cavaliers qui reviennent vers eux. Ils ont peur et décident de se cacher dans les hautes herbes de la prairie. Ils tombent tout-à-coup dans un trou profond. Brice précise : « C’est un piège pour attraper les bisons. Je l’ai lu dans un livre et, regardez, il y a même des restes d’os. ! »

 

Les enfants crient et appellent à l’aide. Les cow-boys arrivent au-dessus du trou. Ils n’ont pas l’air très gentil : « Vous avez fait peur aux chevaux en criant ainsi. Mon cheval m’a fait tomber et s’est enfui à cause de vous ! Nous allons vous libérer, mais vous allez devoir retrouver mon animal. »

 

L’un des deux hommes prend un lasso, attache une de ses extrémités à la selle du cheval et avance la bête jusqu’au bord du trou. Il lance l’autre extrémité aux enfants qui s’y accrochent. Il prend les rênes et dirige le cheval loin du trou. Doucement, les enfants remontent à la surface. Tout en sortant, ils chuchotent : « S’ils croient qu’on va leur ramener leur cheval, ils peuvent toujours rêver ! On va leur faire croire seulement... »

 

Une fois sortis, ils disent aux cavaliers qu’ils vont chercher l’autre cheval. Mais ils prennent la direction inverse de celle de l’animal. Ils courent aussi vite qu’ils peuvent.

 

« Mais ils s’enfuient ! hurlent les cow-boys. A cheval ! Nous allons les rattraper. Ils vont voir ce qu’ils vont voir ! »

 

Ils montent tous les deux sur le cheval et rattrapent les enfants très rapidement. L’un des cavaliers lance le lasso, les cinq enfants sont ligotés et emmenés près des arbres. Là, ils sont attachés solidement avec des cordes. Les cow-boys sont très en colère : « Puisque vous n’avez pas été chercher le cheval, vous allez rester ici jusqu’à ce que vous mourriez de faim et de soif. » Les enfants sont terrifiés. Les cavaliers les abandonnent. Tout seuls, les cinq amis se sentent désespérés. « J’ai faim, j’ai soif, je ne me sens pas bien, pleure Mathilde. Si j’avais su, je ne serai pas venue.

 

- Ne t’inquiète pas ! » lui répond Angélique, mais elle n’a pas l’air non plus rassurée.

 

Doucement, la nuit tombe. Les enfants commencent à s’endormir. Soudain, ils entendent : « Crac, crac... » Florana chuchote, inquiète : « Ecoutez, on dirait une bête qui approche. Elle va sûrement nous manger ». Ils se redressent du mieux qu’ils peuvent et écoutent attentivement. « Crac, crac, crac... » Le bruit s’approche. Florana, Angélique, Mathilde, Brice et Melvin se mettent à hurler en chœur.

 

« Oh, mais regardez, ce n’est pas un animal féroce, mais une jeune indienne ! dit Brice, soulagé.

 

- Excusez-moi de vous avoir fait peur. Je m’appelle Petit Nuage. Je vous ai vu sortir de la cabane magique. Quand les cow-boys vous ont attrapés, j’étais cachée dans les hautes herbes. J’ai attendu que les deux hommes partent et que la nuit tombe, avant de vous libérer. Je vais vous emmener dans ma tribu. »

 

Petit Nuage détache ses nouveaux amis et les ramène chez elle. Ils découvrent des tipis, un grand feu. Tout autour, des indiens dansent au son des tam-tams. A leur arrivée, la musique s’arrête. Ils s’avancent vers un homme qui porte une coiffe remplie de plumes. « Je vous présente mon père, Grand Ours Brun, dit Petit Nuage, c’est le grand chef de notre tribu.

 

- Hugh, petits visages pâles. Qui êtes-vous ?

 

- Nous sommes des enfants français. Nous nous sommes perdus dans la forêt et nous avons quitté notre époque. Nous voulons rentrer chez nous. Mais pour ça, il faut retrouver notre cabane magique. Elle nous permet de voyager dans le temps, explique Melvin.

 

- Je peux vous aider, mais vous devez faire quelque chose pour nous. Depuis plusieurs jours, nous essayons de faire tomber la pluie. Pour cela, nous chantons et nous dansons. Mais ça ne fonctionne pas ! dit Grand Ours Brun désespéré.

 

- Essayons, nous aussi de chanter, propose Angélique. »

 

Les enfants décident de reprendre la chanson "A bicyclette". Mais il y a très longtemps qu’ils n’ont pas répété. C’est une vraie pagaille. Ils chantent tellement faux qu’un orage éclate. Il tombe des cordes.

 

« C’est un miracle ! s’exclame le grand chef. Vous êtes de grands sorciers. Je vais vous montrer votre cabane. »

 

Il les emmène derrière la colline. Les enfants y retrouvent leur cabane. Ils disent au revoir à Petit Nuage et à Grand Ours Brun. La petite fille tend une plume à Florana. Cette dernière la remercie et la met dans ses cheveux. Les cinq amis rentrent dans leur abri. Ils se retrouvent devant les cinq portes. Mathilde ouvre la cinquième porte, mais oh stupeur ! Un mur de béton se dresse devant eux.

 

« Nous sommes perdus dans le temps. Jamais nous ne reviendrons à la maison ! » dit Brice très triste.

 

Les enfants s’assoient et commencent à s’endormir.

 

Soudain, un bruit retentit derrière la cinquième porte. Ils se réveillent en sursaut.

 

Brice ouvre la porte. Et là : plus de mur, mais le visage de leurs parents. Ils se jettent dans leurs bras.

 

« Quel rêve j’ai fait ! dit Angélique. Je suis allée dans 4 mondes différents.

 

- Mais moi aussi ! ajoute Melvin

 

- Et moi aussi ! disent en chœur Mathilde, Florana et Brice.

 

- Nous avons fait le même rêve ! » ajoute Melvin.

 

Les enfants et les parents prennent le chemin du retour. La maman de Florana lui passe la main dans ses cheveux et remarque : « Qu’est-ce que tu as dans tes cheveux ? Mais c’est une plume ! Et elle est magnifique ! »

 

Les enfants se regardent d’un air surpris. Mathilde conclut : « Mais alors, ce n’était peut-être pas un rêve ? »

 

Qui peut le dire ?

Documents joints