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Le retour de Ninon et Mathis

Pour ne pas qu’Eclair attire l’attention des parents et qu’ils découvrent le monde sous-terrain, le léprechaun remonta à la surface et rétrécit le chien avec la poudre magique. Une fois fait, il l’emporta avec lui dans le chaudron et l’amena jusqu’aux enfants.

Pendant ce temps, les parents de Ninon et Mathis s’inquiétaient de ne pas voir leurs enfants revenir. Ils s’éloignèrent de la tente et entendirent Eclair aboyer. Pourtant, ils ne trouvèrent ni Eclair ni les enfants une fois sur place mais... ils découvrirent une pièce d’or et quelques bonbons dans l’herbe. Les parents supposèrent que les bonbons appartenaient aux enfants mais s’interrogèrent sur la pièce d’or. Ça aurait pu être une pièce en chocolat ou une fausse mais elle n’en avait pas l’air. Ils la ramassèrent et la firent tourner entre leurs mains. Ils remarquèrent à ce moment qu’il y avait un visage gravé dessus, un visage de gnome, comme dans les contes que lisaient les enfants. Mais à peine eurent-ils le temps de l’observer attentivement qu’elle disparut en un clin d’œil...

Les parents de Ninon et Mathis étaient stupéfaits. Ils n’en croyaient pas leurs yeux. Ils se regardèrent l’un l’autre et Frédéric dit à sa femme :

« - As-tu vu ce que j’ai vu ?

 euh... ben... qu’est-ce que tu as vu toi ? Répond Amandine hésitante.

– La pièce que j’avais entre les mains vient de disparaître... c’est insensé ! Ce n’est pas possible ! S’exclama-t-il.
 Oui oui, c’est que j’ai vu aussi mais c’est impossible, ces choses n’existent pas. Nous sommes en plein rêve !

A ce moment-là, ils entendirent à nouveau un aboiement de chien.
« - C’était Eclair ? Demanda Amandine.

 oui, c’est ce que je crois, répondit Frédéric, mais, son aboiement était comme étouffé, comme s’il était près de nous mais en même temps très loin.
 Revenons à la pièce ! Dit Amandine. Je crois que notre imagination nous joue des tours... peut-être que les champignons que nous avons mangés au repas n’étaient pas comestibles ?

 Mais oui.... c’est ça ! Amandine, tu nous as fait manger des champignons hallucinogènes !

 D’accord, c’est moi qui les ai préparés mon cher, mais c’est TOI qui les as ramassés !

 Bon, arrêtons-là ! Hallucinations ou pas, c’est quand même étrange... et n’oublie-pas que les enfants ne sont plus là et que jamais, depuis que nous campons, ils nous ont désobéi et sont partis seuls comme ça.
- Oui, c’est vrai, continuons à les chercher.

Les enfants entendirent tout de la conversation de leurs parents grâce à la magie des Léprechauns. Inquiets, ils expliquèrent aux farfadets qu’ils devaient absolument rentrer pour régler le problème, rassurer leurs parents, leur dire qu’ils allaient bien...

Mais les lutins ne furent pas de cet avis. Cela faisait des centaines d’années qu’ils vivaient en secret et avaient réussi à se cacher des humains. Il n’était donc pas question de les laisser repartir et qu’ils révèlent enuite leur secret ; et surtout pas aux adultes !

En effet, à travers le temps, le mystère des léprechauns avait souvent été dévoilé mais toujours à des enfants. C’étaient eux qui percevaient généralement la magie, ils y étaient plus réceptifs et non les humains adultes. En plus, les pouvoirs des léprechauns étaient plus efficaces sur les enfants qui oubliaient assez vite leurs rencontres avec cette espèce.

Maintenant, il fallait agir. Le peuple Léprechaun était pacifique et ne voulait pas de mal aux autres peuples vivant sur cette terre, sans compter que grâce aux enfants, les léprechauns pouvaient de nouveau avoir des bébés. C’est pourquoi, sans même que Ninon et Mathis ne s’en rendent compte, le petit être qui les avait accueilli lança une poignée de poudre magique en l’air qui, en retombant sur leur toute petite tête, les endormit aussitôt.

Le Léprechaun installa les enfants et leur chien dans le chaudron magique et n’eut plus qu’à faire le chemin inverse sur les rails de chocolat pour les ramener à la surface.

Frédéric et Amandine allaient appeler la police pour signaler la disparition des enfants quand ils entendirent le chien aboyer de nouveau. Ils se précipitèrent et virent très vite Eclair, truffe au sol. Il montrait aux parents Ninon et Mathis. Ceux-ci étaient couchés au sol, pelotonnés l’un contre l’autre, endormis.

Les parents les réveillèrent et leur demandèrent des explications. Les enfants leur racontèrent qu’ils avaient entendu un bruit et, voulant en savoir plus, s’étaient éloignés. C’est comme cela qu’ils s’étaient perdu et n’avaient plus retrouvé leur chemin. Ne voulant pas s’enfoncer plus loin dans la forêt, ils avaient décidé de rester où ils étaient et avaient fini par s’endormir.

Bien sûr, ils ne leur parlèrent pas de leur aventure avec les léprechauns, parce qu’en fait... ils n’en savaient rien. Le léprechaun qui les avait raccompagné, leur avait, en fait, jeté un sort d’oubli en même temps qu’il les avait endormi.

Et c’est ainsi que tous les cinq, main dans la main, Eclair à leur côté rentrèrent gaiement au campement, et sans le savoir, Mathis avait, tout au fond de sa poche, une mystérieuse pièce d’or.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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