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Chapitre 4 : Les dieux s’en mèlent

De retour au laboratoire, Louna regarda les dernières analyses. Les scientifiques lui confirmèrent les résultats : le tissu datait de 3000 ans avant Jésus Christ. C’était un tissage particulier, avec une constitution très précise à base de fibres de chanvre mais aussi d’une autre plante qu’elle ne connaissait pas. Il s’agirait de Vesuvemirus calamitas. Les dessins étaient tracés avec de la garance mélangé à un autre pigment que les scientifiques n’étaient pas arrivés à identifier. Elle les interrogea alors sur les dessins. Les petits personnages qui dansaient autour d’un feu pourrait être le fameux signe du feu. Dans ce cas, le signe de l’infini pourrait être un poisson donc le signe de l’eau. Les bords du tissu montraient bien qu’il manquait un morceau. Sans ce morceau, il était impossible de comprendre le message. Louna décida d’avouer au vieil homme qu’elle avait retrouvé le bout de tissu. L’homme était toujours là. Il semblait ne pas avoir bougé depuis le départ de Louna. Elle cru un instant qu’il était mort vu son grand âge.

 

- "Monsieur, il faut que je vous dise la vérité, le morceau de tissu que vous cherchiez … il est dans ma poche.

- C’est gentil de ta part de vouloir me réconforter mais en fait j’ai déjà retrouvé le morceau de tissu.

- Mais c’est impossible puisque c’est moi qui l’ai, regardez !" dit Louna en sortant le morceau de tissu de sa poche. Elle se dit que le vieil homme était tellement vieux qu’il avait peut-être la maladie d’Alzheimer. Mais le vieil homme se redressa vivement et brandit lui aussi un morceau de tissu.

- "Mais qu’est-ce que ça veut dire ?" s’exclamèrent en même temps Louna et le vieillard.

Ils comparèrent les morceaux … ils se complétaient parfaitement.

Sur le morceau de tissu du vieillard, il y avait un dessin en forme de spirale et des petits personnages qui labouraient.

- "Nous avons les quatre éléments : la spirale, c’est l’air et l’autre dessin représente la terre mais il nous manque toujours la formule. Il nous manque le dernier morceau, soupira le vieillard,

- Que savez-vous sur "Il Maestro" ?, interrogeât Louna

- "Il Maestro" est le nom que nous donnons à Mimas. C’est un Géant, fils d’Ouranos (le Ciel) et de Gaïa (la Terre). Il a été enseveli par Héphaïstos sous une masse de fer en fusion, dont il restera prisonnier (le Vésuve). Mais il parvient à s’échapper quand les dieux se font la guerre. C’est ainsi qu’il a failli recommencer en 1631 pendant la guerre de 30 ans et en 1944 pendant la deuxième guerre mondiale.

- Comment savez-vous tout çà ?

- Je ne peux pas tout te dire maintenant, jeune fille, mais je suis le gardien du Vésuve et je dois surveiller "Il Maestro".

- Alors, vous connaissez peut-être le Vesuvemirus calamitas ?, continua Louna.

- Bien sûr ! Si on réuni les deux morceaux, il crée une puissance énorme.

- Essayons quand même de l’appeler", proposa Louna.

Ils montèrent ensemble le long du volcan. C’était une marche longue, pénible et très dangereuse, les fumées brûlantes les empêchaient de respirer.

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