C’est la "guerre" où "la fête" ? demanda Ninon.

Mathis la regarda comme si elle était la plus bête du monde :

Bah, réfléchis, toi, tu vois des tanks, des canons, des mitraillettes... ? Tu crois qu’ils font la fête, lui répondit-il sèchement. Eclair se sauva aussi vite que "l’éclair". Mathis ramassa des sucettes qui étaient tombées au sol.

Hum, délicieuse, parfum pomme !

Oui et avec tes dents vertes, on dirait un leprechaum, ajouta Ninon en éclatant de rire. Le leprechaum remarqua alors les enfants et se mit à jouer de la flûte : c’était une petite flûte en bois de cerf avec un liseré doré aux extrémités. Elle était percée de dix trous et le son qu’elle produisait semblait aussi grave que celui d’une chouette. La flûte les endormit.

Le leprechaum leur jeta alors de la poudre, la même qu’il avait lancée sur le télescope. A ce moment-là, les enfants endormis rétrécirent et se mirent à flotter dans les airs. Le farfadet prononça une formule étrange qui fit apparaître un chaudron en or. Il les plaça à l’intérieur et s’installa au-dessus. Il marmonna alors une nouvelle formule magique qui fit apparaître des rails en chocolat. Après avoir lancé une pincée de poudre magique, le chaudron s’élança brusquement et prit la direction de son pays natal.