jeudi 11 février 2010, 16 rue de la solidarité, le matin, 5h30

Décidément, l’affaire n’avance pas. James a travaillé toute la nuit sans grand succès. L’homme en noir a déchiré son gant en s’accrochant et a laissé une trace sur la gouttière qui descend du balcon. Les empreintes trouvées sur le fragment de vase sont bien les mêmes que celles trouvées sur la gouttière mais elle ne figurent dans aucun fichier. Il n’a pas non plus réussi à trouver qui était Debbie. Il a pourtant sillonné toute la ville et interrogé toutes ses relations. Quand j’ai appelé au numéro trouvé sur le papier, je suis tombé sur un répondeur sans que la personne ne se présente. J’ai laissé le message suivant :

" Bonjour, je suis votre assureur et il faudrait que je vous rencontre rapidement à propos de tout ce que vous possédez. Je vous donne rendez-vous au café du port jeudi 11 février à 14h."

Je ne suis pas très satisfait de mon histoire, mais nous n’avions aucune information sur cette Debbie.

jeudi 11 février 2010, 16 rue de la solidarité, le matin, 10h30

James a réussi à reproduire la trace d’une semelle laissée dans la boue encore collée aux feuilles mortes. Je suis allé voir le vieux marchand de chaussures d’à côté pour savoir de quel modèle il s’agissait. Son visage était entièrement recouvert d’une légère barbe blanche surmontée par les deux petit ronds de ses lunettes. Ce qu’il m’a révélé était assez surprenant : oui, ce modèle est assez reconnaissable. Oui, il en a vendu une paire assez récemment, pointure 39. Non, ce n’était pas à un drôle de type habillé en noir mais à une belle jeune femme aux yeux foncés qui est repartie vers le port dans un magnifique cabriolet décapotable.

jeudi 11 février 2010, café du port, 12h30

Je suis venue en avance au rendez-vous pour analyser le comportement des clients. Le canapé en faux cuir est tout râpé, mais la vue sur le port est parfaite pour un détective.