"Abrège les souffrances de mon cousin, Jean-Luc Dupoux-Layet"

- Et comment je bouge jusqu’à lui ?

- Tu creuses, parce que l’ascenseur est en panne."

Laurine découvrit le vieux lapin en train de gémir :

"Aïe ! Aïe ! J’ai mal au ventre ! J’ai mal !

- Evite de bouger, j’ai fabriqué de quoi te guérir", lui garantit Laurine.

Horreur ! Il est vide ! hurla-t-elle en voyant l’état du flacon de potion.

La pauvre Laurine était si malheureuse et tellement désolée qu’elle se jeta aux pieds du lapin pour s’excuser. Mais comme elle larmoyait, elle manqua son geste et nuit encore plus à Jean-Luc en lui appuyant violemment sur le ventre.

Sous la pression, Jean-Luc rendit :

"Hoooooooaaaaahhhh !

Mais … ! Je n’ai plus mal au ventre ! Merci Laurine, tu m’as sauvé ! Et en plus, j’ai trouvé mon appareil dentaire.

- Drôle d’endroit pour le perdre.

- Désolé, il n’y a pas longtemps que j’ai un appareil et je n’ai pas encore l’habitude."

Laurine vint voir Jean-Louis encore une fois.

"Ca y est, ton cousin est guéri, mais comment ça se fait qu’il ai lui aussi la parole ?

- Un jour, je suis allé dans le château de ta grand-mère pour suivre une bonne odeur de soupe à la carotte. Alors j’en ai bu. Quand Ana a constaté ma présence, j’ai eu très peur qu’elle me déverse dans sa marmite pour me faire cuire et je lui ai exprimé mes excuses. C’est là que nous avons fini par comprendre que cette soupe magique générait la parole aux animaux. Alors on a hébergé tout le monde. Ils ont ingurgité cette soupe magique et depuis, c’est vraiment beaucoup plus pratique pour se comprendre."

Laurine jugea le moment idéal pour lui demander aussi quelle était la formule magique.

"C’est à toi de la dire, lança Jean-Louis.

- Mais, j’ai maîtrisé les quatre épreuves ! nasilla-t-elle.

A ce moment, les grilles s’ouvrirent.

"Bienvenue chez toi, reine des deux mondes"

Une nouvelle vie s’offrait à elle : château magnifique, meubles en bois sculptés recouverts de dentelles fines et chocolats sur la table de chevet.

La légende prétend qu’elle est folle à son tour. Pourtant elle vit heureuse avec son lapin.