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chapitre 5 : souvenirs de jeunesse

CHAPITRE 5 : souvenirs de jeunesse

 

Dans la voiture, je décide de parler à Barbara du livre de Mamie, mais je ne sais pas comment expliquer que j’ai fouillé dans les affaires de ma grand-mère. J’ai honte de l’avouer. D’un autre côté, j’ai envie d’en savoir plus sur la guerre que ma grand-mère a vécu. Finalement, je me tais.

 

Le soir, après avoir mangé, je vais dans ma chambre et je me replonge dans le livre de Poupette.

 

Le 20 juin 1944

C’est incroyable, les Alliers ont débarqué en Normandie ! La guerre touche à sa fin !

Chaque soir, avant d’aller au lit, j’écoute la radio des résistants. Je ferme tous les rideaux et je jette un œil pour vérifier qu’il n’y a personne. J’allume la radio qui est dans un petit coin du salon. Je veille à ce que le volume soit assez bas pour que les voisins n’entendent rien. (Je crois qu’ils ont déjà dénoncé quelques résistants qui ont disparu étrangement.) Je colle mon oreille sur le poste et j’entends parler des résistants français. Dès que j’entends un bruit suspect, j’éteins vite.

Ce soir, à la radio, quelqu’un a annoncé que les Alliers ont commencé à se battre contre l’armé allemande. Ils sont en train de gagner. Je suis devenue toute pâle et tremblante.

Les résistants aussi commencent à vouloir se battre : ils rassemblent des armes et des munitions pour se défendre quand le moment sera venu.

Demain, dès le levé du soleil, je prendrai mon vélo et j’irai tout raconter au maquis.

Je me sens énervée, inquiète, heureuse et affolée, tout à la fois.

 

Je referme le journal de Mamie et je décide d’écrire mon propre journal.

 

8 mai 2009

 

Cher journal, c’est maintenant à mon tour d’écrire un journal et j’espère que mes enfants ou mes petits-enfants le liront un jour.

Ma mamie m’a caché un terrible secret : elle a été agent de liaison pendant la seconde guerre mondiale. Je voudrais en parler à Barbara mais elle ne va pas me croire, alors je me confie à toi, petit journal.

 

La semaine suivante, comme tous les mercredis, je passe la journée chez ma grand-mère. J’ai caché le livre dans mon sac afin de le reposer à sa place dans le coffre du grenier.

Comme d’habitude Mamie a préparé une tarte aux pommes. J’en prends une part et je rejoins Barbara dans le salon.

Tout à coup, nous entendons un gros bruit qui vient de l’entrée. C’est Fakir, en courant, qui s’est pris la patte dans la table et qui a renversé un vase sur mon sac. Poupette court vite voir ce qui s’est passé et elle aperçoit le livre tombé par terre à côté du sac. Sur la couverture est marquée à l’encre « Ma vie ». Elle se rappelle sa jeunesse et tout à coup elle voit un autre livre. Elle l’ouvre et lit...

Pendant ce temps, Barbara et moi, nous poursuivons le chat qui s’est enfui effrayé par le vacarme. Quand nous avons enfin réussi à l’attraper, nous le rapportons à Mamie dans l’entrée. Là, nous trouvons Poupette en train de lire les cahiers.

 

« _ Mamie, que fais-tu ?

_ Euh... Je... Rien... Je venais chercher Fakir.

_ Mon œil ! Fakir était avec nous !

_ Gaël, je m’excuse j’ai trouvé ton livre et je l’ai lu. Je ne voulais pas fouiller dans tes affaires, mais...

_ Moi, aussi j’ai lu ton livre Mamie ! Je te demande pardon.

_ Ce n’est rien.

_ Mamie, est-ce que tu pourrais m’en raconter un peu plus sur la guerre ?

_ Bien sûr mon chou ! J’attendais depuis longtemps que tu me poses cette question. »